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"Nous voulons donner l'occasion aux japonais de percer dans le cyclisme."
Tom BOSSIS
Tom Bossis, ex-coureur est désormais gérant d’Avenir Cycling. Cette structure et le Vélo Club de Corbas, tentent de faire évoluer des coureurs japonais au plus haut niveau en France. Tom nous explique ce partenariat bien fondé.
Tom peux-tu te présenter, et nous expliquer ce qu’est Avenir Cycling ?
Je suis originaire de la région Lyonnaise. Je faisais du vélo et j’ai notamment couru avec Corbas en 2011 quand j’étais en Junior 1. J’étais dans un autre club qui n’avait pas d’équipe Junior, donc j’accompagnais ceux du VC Corbas. Ensuite j’ai fait 2 ans à Roanne, 1 an au Chambéry CF puis 1 an dans une équipe continentale roumaine. En septembre de mon année avec l’équipe roumaine, en 2015, je suis allé au Japon.
L’idée générale c’était de lancer et développer une structure de vélo pour les japonais. Dans le but qu’ils puissent être accompagnés et y développent leur potentiel dans ce sport. On a d'abord fonctionné avec une association, Yamanakako Cycling Team. Depuis peu, on se professionnalise. Donc on a fondé Avenir Cycling en septembre 2020.
Comment est né le partenariat et quel projet ?
Culturellement, Il faut savoir qu’au Japon, pour eux les cyclistes sont tous grands et costauds. Quand on leur dit « cyclisme » ils pensent « Keirin ». Alors qu’en France c’est l’inverse, on pense à un gabarit de grimpeur. Aussi, au Japon tout est un peu plus compliqué. Pour organiser les courses, c’est difficile d’avoir les autorisations, la responsabilité est perçue différemment chez eux. Aussi, il y a à peu près 70% de montagne et 30% de plat, dont 25 % de villes. C’est donc assez difficile de pouvoir utiliser les routes du territoire pour organiser les compétitions. Enfin, il y plusieurs fédérations de vélo au japon (universitaire, JCF…) ce qui fait que cela rend les choses encore plus compliquées pour faire des compétitions. De plus, le prix des engagements reste assez cher. On a donc voulu que les Japonais que nous entrainions, puissent réaliser leur rêve de passer professionnel et cela passe notamment par devenir coureur en France. Ainsi, depuis 2019 (3e année d’échange en 2021), nous sommes en partenariat avec le club de Corbas. Hiryu va courir sa 3e année en France, il vient depuis 2019 et Yoshi fera sa 2e année à Corbas la saison prochaine.
Quels sont les avantages pour vous et le Vélo Club de Corbas ?
C’est un avantage pour les deux parties, ainsi que pour nos coureurs. Nous voulons faire connaitre le cyclisme européen aux japonais de notre structure, leur donner l’occasion de pouvoir percer dans le cyclisme. Pour le Vélo Club de Corbas, c’était l’occasion de disposer des meilleurs espoirs cyclistes du Japon. Car attirer les coureurs dans son club est difficile notamment dans la région AURA (1/3 des équipes de N1). Cela nous donne alors de la visibilité, cela fait beaucoup parler, car au Japon il y a un énorme engouement auprès du vélo et de tous ses pratiquants nationaux. Au final, cela nous donne une bonne image à nous, au VC Corbas et à nos sportifs. Et puis, l’année prochaine il y a les JO dans notre pays. Je travaille pour la ville de Yamanakako, au pied du Mont Fuji, qui a un partenariat avec l’Equipe de France. C’est moi qui m’occupe de la préparation et du suivi des séjours de l’Equipe de France au Japon, donc nous savons qu’il y a un bénéfice à tirer de cet événement.
Quels sont les objectifs pour 2021 ?
On a beaucoup d’objectifs. Sur le volet sportif, pour nos 2 coureurs cette année, c’est qu’ils soient recrutés par des clubs de Nationale 1, pour pouvoir prétendre à long terme évoluer au niveau professionnel. Je suis confiant pour Yoshiaki, sa préparation se passe bien, il n’a pas eu de retard. S’il continue comme ça il devrait bien marcher. En plus il a une vraie mentalité de guerrier. Quant à Hiryu, il a plus d’expérience en France, mais il a une gêne quand il fait des intensités sur de la longue durée. On essaye de lui soigner cela.
Sur le volet technique, pour Avenir Cycling, il s’agit d’envoyer des coureurs de renom national qui puissent performer en France, sachant que nous essayons de les former le plus longtemps possible. Et donc, pour Corbas, il s’agit de recruter des coureurs talentueux venus de l’autre bout du monde prêts à s’investir à fond pour faire briller le club.
Quels sont les projets pour la suite avec le Vélo Club de Corbas ?
Du coup cela ne se traduit pas que par cet échange unique de 2 coureurs. On a accueilli un coureur (Valentin Rey) du VC Corbas au Japon l’année dernière pour qu’il puisse découvrir les courses japonaises.On veut développer encore plus les échanges. On voudrait par exemple que les coureurs de Corbas viennent trois ou quatre semaines en fin de saison faire quelques courses UCI au Japon, et passer découvrir le Mont Fuji ! Et on souhaiterait aussi envoyer des jeunes japonais faire des stages en France pour rouler et découvrir les paysages français.
Sur le long terme, on voudrait pourquoi pas ouvrir notre propre pôle en France, pour établir des échanges plus facilement, avec un plus grand nombre de coureurs.
Merci pour cette entrevue Tom et à bientôt !
Retrouvez Tom Bossis sur le site web d'Avenir Cycling : http://www.avenir-cycling.com